A.B.A. et Autisme

  • A.B.A.

    Le sigle A.B.A. signifie Applied Behavior Analysis. Il peut être traduit par Analyse Appliquée du Comportement. 

    Le terme "appliquée" signifie qu'il s'agit de la branche de la psychologie comportementale qui s'occupe d'analyser et de mettre en oeuvre des traitements visant à aider des personnes. Le terme "appliquée" s'oppose au terme "expérimentale" dans Analyse Expérimentale du Comportement, domaine d'analyse qui a comme objectif de vérifier la pertinence d'hypothèses qui n'ont pas comme visée d'aider des personnes. 

    L'Analyse Appliquée du Comportement est donc la branche de la psychologie comportementale qui se donne comme objectif d'aider les personnes.

    L'A.B.A. n'est donc pas une méthode mais un champ vaste de la psychologie qui ne se limite pas à l'autisme.


    L'A.B.A. respecte un certain nombre de critères scientifiques. Le premier de ces critères est la publication continuelle de ses recherches. L'A.B.A. est un champ de recherches très prolifiques depuis les années 70. C'est un champ de recherche en continuelle évolution.


    L'A.B.A. permet de travailler par vérifications d'hypothèses. On ne peut rien affirmer avant d'avoir posé une hypothèse qui puisse faire l'objet d'une vérification.


    L'A.B.A., et plus généralement la psychologie comportementale, affirme que le degré d'analyse optimale en psychologie correspond aux relations qu'un comportement entretient avec les stimuli qui le déclenchent et les conséquences qui le maintiennent. On appelle cela la contingence de renforcement. C'est l'outil conceptuel de base en A.B.A.


    L'A.B.A. utilise les stratégies d'apprentissage qui permettent de mettre chaque personne en situation de réussite, et ainsi d'augmenter progressivement ses capacités. Pour cela l'A.B.A. utilise des stratégies faisant appel :

    • à l'apprentissage sans erreur

    • aux aides ciblées et à leur estompage

    • au renforcement positif des comportements

    L'A.B.A. est une approche positive qui vise à développer les compétences dans les conditions les plus optimales pour chaque individu.


    L'A.B.A. préconise une évaluation personnalisée pour chaque personne, ce qui permet de mettre en place un Programme Educatif Individualisé.

    L'A.B.A. ne doit pas être confondue avec les programmes éducatifs issus de l'A.B.A. pour les enfants autistes. Ils sont une sous-catégorie de ce qui est possible de faire en A.B.A. Il faut tout de même noter que le champ de l'autisme a beaucoup apporté à l'A.B.A. en terme de recherches et de reconnaissance de la part du public.

    Il existe, à l'heure actuelle, beaucoup de programmes issus de l'A.B.A. pour les enfants autistes. FEA ne propose pas de se former à l'un ou l'autre de ces programmes, mais plutôt à la démarche qui permet d'être le plus autonome possible et d'adapter à chaque situation les programmes éducatifs les plus efficaces. Une personne formée par FEA doit pouvoir répondre à un problème précis qui lui est posé, soit en proposant un programme en A.B.A. cohérent, soit en trouvant les ressources dans les programmes existants.


  • Autisme dans le DSM 5

    Dans le DSM-5, une seule catégorie diagnostic est utilisée pour définir l'autisme, celle du Trouble du Spectre de l'Autisme (TSA), le terme anglophone étant Autism Spectrum Disorder (ASD).

     

    Les critères diagnostics du TSA sont :

     

    A. Des déficits persistants de la communication et des interactions sociales dans plusieurs contextes (3 domaines doivent être atteints).

    B. Des patrons de comportements, d'intérêts et d'activités restreints et répétitifs (dans 2 domaines sur 4).

    C. Les symptômes doivent être présents dans la petite enfance (mais peuvent ne pas être complètement manifestes tant que la demande sociale n'excède pas les capacités limitées).

    D. Les symptômes entraînent des limitations cliniquement significatives dans le domaine social, celui des occupations ou d'autres sphères du fonctionnement dans la vie quotidienne.

    E. Ces difficultés ne peuvent pas être expliquées par la déficience intellectuelle ou un grave retard de développement.


    A noter :


    Dans cette cinquième version du DSM, l’altération des interactions sociales et celle de la communication sont regroupées sous le même chapeau, à savoir l’altération de la communication sociale.

    Les spécificités sensorielles fréquemment observées dans l’autisme (hypersensibilité/hyposensibilité) sont désormais mentionnées dans le critère B du Trouble du Spectre de l’Autisme (comportements/activités restreints, répétitifs et stéréotypés).

    Pour les critères A et B, la sévérité de l'atteinte actuelle doit être spécifiée selon le support requis pour accompagner la personne. Cette nécessité d'établir la sévérité du trouble en fonction du besoin de soutien est une des grandes nouveautés observées dans le DSM-5.


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